Les recherches impliquant des populations vulnérables présentent peut-être la plus grande difficulté lorsqu'il s'agit de concilier les exigences contradictoires de l'éthique et de la recherche. Les institutions sociales ont évolué en vue de protéger et d'améliorer la vie des personnes vulnérables, enfants, personnes âgées, malades mentaux ou déficients. La communauté internationale s'accorde sur le fait que des recherches doivent être menées afin de faire progresser la connaissance scientifique des maladies qui affectent particulièrement les populations vulnérables. Cependant, la recherche non thérapeutique impliquant de telles populations soulève des inquiétudes quant à la légitimité du consentement, au rôle du décideur-substitut, au rapport risque/bénéfice et aux mesures de sauvegarde. Ce troisième volume de L'éthique de la recherche aborde ces questions en demeurant fidèle au style de réflexion historique et philosophique des deux précédents volumes.