L'histoire littéraire n'a-t-elle pas un jour respiré l'air des pâtres badins, caillée sur la poésie d'un poète dont l'oeuvre se perdait dans les sables de l'ancienne France, celle de Alphonse Daudet qui fit pour la renommée du célèbre sous-préfet aux champs ?
Le mythe d'un sous-préfet bien heureux et anachronique, figure nostalgique et périmée d'un autre temps, icône du terroir et des vieilles provinces ainsi immortalisé et béatifié ne saurait résumer les liens entre la littérature et le corps préfectoral.
La littérature appartient à l'histoire réelle de l'institution préfectorale.
Celle-ci a été rattrapée par une histoire plus vaste encore que la sienne, celle des plumes connues ou inconnues issues de la préfectorale elle-même depuis deux siècles et bien sûr par tous les écrivains de haut-rang, de Balzac et Stendhal, dont les oeuvres ont façonné en profondeur l'image préfectorale dans la culture française.
Le Périgord n'est pas en reste avec Maine de Biran et les célèbres Romieu et de Calvimont.
Voilà un ouvrage en forme d'anthologie inédite et enthousiaste qui revisite enfin la préfectorale en toutes lettres en soulignant la place singulière du Périgord.