Les racines chrétiennes orientales de l'Europe
L'Église d'Orient autrefois méconnue, - qui nous lance une image de fastes liturgiques d'or et d'encens -, nous interpelle aujourd'hui par le sang versé de ses nouveaux martyrs et de ces centaines de milliers de migrants.
Mais d'où provient cette dénomination ? De l'antique division de l'Empire romain et plus particulièrement avec deux empereurs, et parfois davantage, se partageant la gouvernance entre l'Empire romain d'Occident et celui d'Orient, le premier disparaissant, consécutivement aux invasions barbares, peu après que l'Empire soit devenu chrétien.
À partir des dynasties franques, les monarques occidentaux vont se concentrer sur l'organisation de leur État. L'apport central de l'Église que ne connaissaient évidemment pas auparavant ces tribus barbares, et la relation quasi consubstantielle de celle-ci dans l'Empire romain d'Orient, va pour des siècles donner une empreinte indélébile à toutes les prochaines monarchies occidentales.
Derrière des questions apparemment théologiques, se profilaient toujours des revendications de pouvoir et de conquêtes territoriales.
Le parti pris de cet ouvrage est d'aborder cette vision géopolitique, souvent oubliée. Celle de cette relation État-Église, de 313 (Édit de Milan) qui s'étend au-delà du schisme de 1054, au désastreux « Concile de l'Union » de Ferrare-Florence (1437-1439).