Optique physiologique
Les sensations visuelles
Après avoir donné dans la première partie un aperçu des connaissances physiologiques sur l'oeil, Hermann (von) Helmholtz (1821-1894) aborde dans la seconde partie de son Optique physiologique la question de la qualité des sensations visuelles en traitant plus particulièrement du problème de la vision colorée. Il y expose une théorie définitive des couleurs connue aujourd'hui sous le nom de théorie trichromatique Young-Helmholtz qui a le plus contribué à sa gloire en physiologie et en psychologie.
Helmholtz a étudié avec le plus grand soin les différentes catégories de sensations visuelles, mais c'est peut-être avec sa théorie des couleurs qu'il a fait preuve de la plus grande originalité. Reprenant une théorie oubliée de Th. Young, il admet qu'à chaque élément rétinien se rattachent trois fibres nerveuses particulièrement sensibles, la première aux vibrations du rouge, la seconde à celles du vert, la troisième à celles du violet. C'est de la combinaison des vibrations de ces trois fibres que naît en nous la sensation d'une couleur déterminée.
Nous avons reproduit ici la seconde partie sur les sensations de son Optique physiologique (1860), traduite et adaptée en français par Émile Javal en 1867, dont Helmholtz a contrôlé lui-même la traduction. Nous avons fait précéder ce texte d'un article d'Helmholtz (1869) qui résume cette partie de son livre.