On l'appelait Blanche, elle était petite-fille de charbonnier.
Elle grandissait dans une vaste maison
d'un pays du Sud, entourée de cousins et de tantes,
mais seule, souvent, préférant la compagnie des
mots à celle des gens. Gourmande d'instants précieux,
de rêveries graves et de conversations défendues,
elle ruminait le monde avant de le coucher
sur les pages blanches d'un cahier offert par l'aïeule
Mita. C'est pour cette grand-mère chérie et vieillie
qu'elle ravive ses souvenirs, dans un récit tendre
comme une lettre d'amour adressée au pays perdu,
à l'enfance révolue.