Un accident de rue provoque la rencontre d'Antonia et de Ludovine.
Ludovine, rousse émouvante brûlant au vent des passions, avait autrefois abandonné mari et enfant pour un «coup de sang». Vingt ans après, devenue restauratrice de tableaux, elle tente de reconquérir son fils séduisant et fuyant, en même temps qu'elle succombe au «démon de midi».
Antonia, jadis musicienne nomade, est désormais une psy vouée aux exclus. Elle découvre en Ludovine la fille d'une amie disparue. Sous l'Occupation, elles avaient partagé les élans et le désespoir d'un engagement politique qui incendia leur jeunesse. Ludovine ne sait rien de sa mère morte. Peu à peu, Antonia lui révèle comment un passé ignoré peut inconsciemment influer sur les tournants de la vie.
L'assassinat d'un galeriste, l'irruption d'un jeune peintre russe, des amours soudaines ou finissantes s'entrecroisent dans les brûlures de la grande Histoire comme les reflets déformés de ces miroirs bombés que l'on appelle «sorcières».
Dominique Desanti a publié vingt-huit livres. Parmi ceux-ci, ses Mémoires, Ce que le siècle m'a dit (Plon, 1998), La Liberté nous aime encore avec Jean-Toussaint Desanti et Roger-Pol Droit (Odile Jacob, 2001), des romans biographiques, dont Flora Tristan, femme révoltée (Hachette Littérature, 1972 et 2000), Le roman de Marina (Prix Fémina-essai; Presses de la Renaissance, 1994), Le roman de Robert Desnos (Mercure de France, 2000), ainsi que six fictions, dont Un métier de chien (Flammarion, 1971), Rue Campagne Première (JC Lattès, 1987), Les années-passion (Presses de la Renaissance et Livre de poche, 1992).
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