Les structures anthropologiques de l'imaginaire
Gilbert Durand, disciple de Bachelard, souhaitait en concevant cet ouvrage compléter anthropologiquement les recherches inaugurées par la Psychanalyse du feu. Son livre se veut une sorte de « jardin » des images, ordonné comme la botanique de Linné, un répertoire organisé autour de quelques grands schèmes structuraux...
Reflet des débats sur le mythe dans les années 1960 (Claude Lévi-Strauss ou Paul Ricoeur), inspiré par Gaston Bachelard, ce maître-livre a ouvert la voie à une école novatrice d'interprétation de l'imagination et de l'imaginaire (le structuralisme figuratif), opposée aux théories formalistes comme à la phénoménologie, se démarquant aussi bien de Sartre que de Barthes. À partir d'une culture encyclopédique, ouverte aux cultures non européennes (des arts aux mythes religieux), il jette les bases d'un « trajet anthropologique » qui éclaire la complexité créatrice de l'imaginaire aussi bien par son ancrage neurobiologique que par ses supports culturels.