Depuis le début du XXe siècle et particulièrement depuis
F. D. Roosevelt, la Présidence et le Congrès des États-Unis
sont en concurrence, et en cas de désaccord sérieux, la Cour
Suprême intervient afin de rétablir l'équilibre imaginé par les Pères
fondateurs dans leur système de «freins et contrepoids». Depuis
l'affaire du Watergate jusqu'à l'Administration Reagan, la logique
qui préside aux rapports entre la Présidence et le Congrès procède
moins d'une succession cyclique de phases - présidentielles et
parlementaires - que d'une concurrence permanente, et les deux
pouvoirs sont donc condamnés à rivaliser, à s'affronter, mais aussi à
coopérer.