Le reniement de Saint-Pierre
Une révélation : ainsi Colette Nys-Mazure reçut-elle Le Reniement de saint Pierre (XVIIe siècle), oeuvre d'un émule anonyme du Caravage, le Pensionnaire de Saraceni. L'auteur s'immisce dans cette scène centrale des Évangiles, « fascinée par ce dialogue à deux visages et quatre mains ». Elle reconnaît, dans l'effroi de saint Pierre qui a menti, qui a honte, ses propres démons, remords qui marquent l'existence et laissent des traces. Pourtant, le pardon est au bout de ces mains qui implorent ; Colette Nys-Mazure y voit le symbole rassurant d'où jaillira « notre propre croissance spirituelle ».