Les chercheurs comme les écrivains, sans cesse remettent l'ouvrage sur le métier, reviennent sur leurs pas, reprennent leurs thèses, les précisent, les affinent. Ainsi Henri Laborit, écrivain et chercheur.
Quelque vint-cinq livres (du roman au traité de biologie) n'ont pas encore étanché son besoin de dire, de partager. L'Esprit du grenier reprend ainsi un certain nombre des thèses d'Henri Laborit mais, cette fois plus que jamais, il s'implique personnellement, en appelle à chaque page aux trésors enfouis de sa mémoire, et donne ainsi une nouvelle dimension à son travail.
Pour autant, l'Esprit du grenier n'est pas une autobiographie scientifique : Henri Laborit y consacre, par exemple, un long chapitre à mettre en scène un dialogue pédagogique entre un biologiste (lui ?) et deux enfants. Un peu plus loin, il s'interroge sur les rapports entre la science et la morale et conclut par un éblouissant exposé de la théorie des quanta. Une vraie malle aux trésors, scientifiques et humains.