« Sôseki m'a appris toutes sortes de choses. Et pas seulement l'art d'écrire des haïkus, mais aussi à découvrir de mes propres yeux les beautés de la nature, ou encore à distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux chez un être humain, à aimer ce qui est vrai et haïr ce qui est faux. »
Terada Torahiko fait dialoguer la poésie occidentale et le haïku japonais, en évaluant ce que ce poème bref a d'unique : un allègement du réel, une liberté de l'esprit, une union organique avec la nature. Puis il fait revivre pour nous la figure de celui qu'il appelle « le maître » et qu'il a côtoyé pendant nombre d'années en de « joyeuses réunions », un portrait spontané, vivant, plein d'humour, de l'écrivain et du poète Sôseki « vêtu d'un surtout noir, assis bien droit et très digne sur ses jambes repliées ».