Ce livre montre qu’il y a, dans le discours de Nietzsche sur la musique, trois périodes : la métaphysique de la musique des écrits wagnériens (La Naissance de la tragédieet Richard Wagner à Bayreuth), l’esthétique musicale formaliste de Humain trop humain et enfin la physiologie de la musique des textes du Nietzsche de la maturité. Il se propose de mettre en évidence l’évolution qui conduit Nietzsche à rectifier ses positions et de montrer le rapport que ses thèses sur la musique entretiennent avec des positions philosophiques plus fondamentales. De plus, il met en rapport ce que Nietzsche dit de la musique avec la musique qu’il fait, examinant certaines œuvres musicales de Nietzsche afin d’établir qu’il y a une cohérence entre les deux plans. Enfin, il montre le lien qui existe entre le discours de Nietzsche et les théoriciens de la musique du xixe siècle allemand, à savoir les auteurs du romantisme de Lena, Schopenhauer, Hanslick ou encore et surtout Wagner, soulignant d’ailleurs que, contrairement à ce qu’on dit souvent, il n’y a nulle contradiction entre Opéra et drame et Beethoven, mais au contraire une unité absolue.