Cet ouvrage explore un mécanisme récurrent du discours médiatique, celui de ta nomination d'événements, qui joue un rôle fondamental dans noire perception de ta réalité sociale.
Comment expliquer le fait que des expressions génériques telles que la crise ou la canicule renvoient à des événements situés dans te temps et dans l'espace ? Pourquoi Gaza, le voile ou Abu Ghraib peuvent-ils renvoyer temporairement à des événements de l'actualité ? Comment les dates - 21 avril, 11 mars - se ransrûrment-elles en dénominations d'événements ? Comment décodons-nous des expressions telles que le 11 septembre de l'Europe ou un nouveau Tchernobyl ? Pour répondre à ces questions, l'ouvrage procède à une description minutieuse des désignants d'événements, à partir d'un corpus d'exemples tirés de la presse écrite. Ces séquences linguistiques, largement partagées, sont des « prêts-à-dire » capables de condenser une énorme quantité d'information sur l'événement, de ses données les plus objectives (où, quand, quoi) aux plus subjectives (images, représentations), mais partagées intersubjectivement. Dans le discours d'information, elles servent à conserver la mémoire de notre histoire immédiate, en mémorisant des informations, des images et des discours sur les événements.