« Là, dans le ventre du poisson, j'ai ce journal pour raconter mon histoire. »
Parti à la recherche de son fils Pinocchio disparu sans crier gare, Geppetto se retrouve dans le ventre d'une baleine. Au sein de ce purgatoire détrempé, plongé d'abord dans l'obscurité, il parvient à se procurer le minimum vital. Grâce à un vieux bateau plein de mystères, avalé lui aussi par le monstre, il trouve de quoi s'éclairer et de quoi écrire. Seul comme il ne l'a jamais été, il entreprend de raconter ses vies : sa vie d'avant et sa vie actuelle. Les débris qui chaque jour arrivent dans la gueule de son hôte lui offrent de quoi tromper l'ennui lancinant. De quoi créer, également : sculpter, dessiner... tout ce qui permet à un artiste de continuer à vivre.
Après
Petite,
Edward Carey nous offre un conte de fées pour adultes, qui n'est pas sans évoquer l'univers de Tim Burton. Magnifiquement illustré par l'auteur,
L'Homme avalé
nous offre une réflexion aussi remarquable que singulière sur la solitude de l'artiste et le sens de la vie.