L'hortillon des mots
« Une simple question en guise de passeport pour cet univers de marécages : comment cet espace si particulier a pu inspirer les poètes et les romanciers ? Les journalistes ? Comment des écrivains, des romanciers, des poètes, se sont emparés des hortillonnages pour y inscrire une partie de leur oeuvre ? »
Jean-Louis Crimon arrive à Amiens en septembre 1960, pour son entrée en sixième, au petit séminaire. C'est au cours d'une longue marche à pied, promenade hebdomadaire obligatoire, qu'il découvre les hortillonnages. Dans une lettre à ses parents datée du 12 janvier 1961, l'élève Crimon note simplement : « Nous revenons de promenade, nous avons été à la Caisse d'Épargne à Saint-Pierre et à Camon, en revenant nous avons vu les hortillonnages, l'eau est gelée... »