Le mouvement du « libre » s'est d'abord développé dans le secteur précurseur de l'informatique, connu pour ses logiciels libres même par ceux qui ne les utilisent pas. Dans le domaine culturel, les premières licences libres ont été imaginées au tournant des années 2000, portées par la même idéologie libertaire valorisant les notions de partage et de bien commun, familières à la génération des digital natives.
L'ambition initiale de ces outils était de révolutionner le droit d'auteur, mais ils se sont révélés au fil des années plus complémentaires qu'alternatifs aux règles classiques de la propriété intellectuelle et leurs usages se sont fortement accrus et diversifiés. Désormais utilisées par de grandes plateformes, telles que FlickR, YouTube ou Wikipédia, les licences Creative Commons restent pourtant souvent mal connues.
Dans une approche inédite qui s'appuie sur des statistiques originales sur les usages, des auditions de professionnels et une revue de la littérature, l'ouvrage propose une analyse socioéconomique de ces licences qui fait apparaître leurs multiples enjeux : émergence d'oeuvres collaboratives ou transformatives, élargissement de la diffusion, nouveaux modèles économiques et ouverture des ressources des institutions publiques (bibliothèques ou musées).
L'EMNS - École des Médias et du Numérique de la Sorbonne - est un pôle pluridisciplinaire de recherche et de formation créé par l'Université Paris I Panthéon Sorbonne, en partenariat avec des entreprises et des institutions publiques. Dirigée par Joëlle Farchy, elle a pour vocation de décrypter l'actualité des médias et de la culture à l'ère numérique.