L'identité, la part de l'autre
Immunologie et philosophie
C'est de plus en plus souvent en invoquant un fondement biologique qu'est définie, et défendue, l'identité individuelle.
On entend ainsi dire que chacun de nous est unique en raison de ses gènes, que nos caractéristiques et psychologiques, par exemple, s'expliquent par notre code génétique ou encore que la manière la plus sûre de nous identifier est de nous cartographier biologiquement (biométrie, tests ADN).
Et si, loin de ce qu'avance le mouvement individualiste ou communautariste, la biologie actuelle nous donnait à voir le contraire d'un repli des identités ? Et si l'immunologie elle-même nous suggérait qu'être « soi » consiste toujours à intégrer « l'autre » ?