Les commentaires des résultats des scrutins municipaux de 2020 ont mis l'accent sur une « vague verte » souvent expliquée en termes de « vote bobo », ce qui n'a rien d'inédit ni de surprenant au regard de l'état du débat public français. À rebours de ces interprétations médiatiques, ce livre propose de faire un pas de côté et de penser sur d'autres bases analytiques les changements sociologiques et leurs effets électoraux au coeur des villes françaises, en croisant pour cela les apports du champ des études électorales et ceux du champ des études urbaines. En mobilisant l'échelle fine et inédite des bureaux de vote, l'auteur propose en effet une exploration des configurations électorales intra-urbaines, et tente de les comprendre en lien avec les transformations de la géographie sociale et de la sociologie urbaine des quartiers (embourgeoisement, gentrification, paupérisation, etc.).