Londres en 1940, le célèbre chef d'orchestre français Gabriel
Atlan-Ferrara monte La Damnation de Faust d'Hector Berlioz. Il
rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inés, qui transformera
son nom en Inez Prada. Passion impossible qui ne connaîtra que
deux autres rencontres, lors de deux représentations de Faust où
Inez, devenue diva, chantera Marguerite.
Mais Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant
vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations,
et dont le destin sera tragique. C'est cette femme qui découvre
le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments.
Deux intrigues, deux histoires se nouent ainsi autour d'une
conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel
retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir
du chaos de l'origine, symbolisé par le finale de La Damnation de
Faust.
Dans L'instinct d'Inez, Carlos Fuentes revient à l'une de ses
meilleures veines : celle du mystère des êtres dont l'essence profonde
excède leur propre histoire, pour entrer dans la chaîne multiple
de l'histoire de l'humanité.