Suite de Jésus de Nazareth, juif de Galilée, ce livre retrace la longue histoire de l'" invention " du christianisme, de la chute du Temple à la conversion de Constantin qui inaugure la chrétienté.
Dans cette suite de Jésus de Nazareth, juif de Galilée, Didier Long retrace, à la lumière des dernières connaissances du judaïsme antique, cette longue et fascinante histoire que fut la naissance du christianisme.
Jacques, Pierre ou Paul de Tarse n'étaient pas chrétiens, mais juifs. Leur projet n'était pas de remplacer la Loi juive (Torah) par une autre religion, mais de convertir les païens et de délivrer leur peuple du joug romain – qui conduira à la destruction du Temple en 70 puis à l'anéantissement de Jérusalem en 135. Il faudra près de quatre siècles pour que, de ce premier mouvement messianique juif aux multiples visages, naisse le christianisme.
Au cours du Ier siècle, Paul et les apôtres vont transmettre l'enseignement reçu de Jésus dans les synagogues de la diaspora de langue araméenne – Palestine, Syrie, Mésopotamie, Babylonie... –, et dans la diaspora juive hellénisée – Asie Mineure, Égypte, Rome... – au coeur de laquelle " s'inventera " le christianisme.
À partir du IIe siècle, le judéo-christianisme et le judaïsme rabbinique commenceront à se séparer. Une rupture qui sera consommée au IVe siècle avec la conversion de l'empereur Constantin et la tenue des grands conciles qui fixeront l'orthodoxie chrétienne : l'Empire abandonnera les cultes païens pour se tourner vers le Dieu UN d'Israël via le culte chrétien. Naîtront alors véritablement les deux religions que nous connaissons, toujours jumelles.
Ancien moine bénédictin, Didier Long a suivi des études de théologie et de philosophie à l'Institut catholique de Paris. Historien du judéochristianisme, bibliste, il a publié plusieurs ouvrages dont Défense à Dieu d'entrer, Pourquoi nous sommes chrétiens, Jésus, le rabbin qui aimait les femmes et Jésus de Nazareth, juif de Galilée (Presses de la Renaissance).