Que l'on parcoure cette édition ou la récente anthologie L'éternité est un battement de cils, parue il y a peu chez Actes Sud, force est de constater que Werner Lambersy est un homme fidèle dont les convictions n'ont guère changé avec le temps, ainsi peut-il invoquer ouvertement une « invention » du passé.
Le poème a toujours été pour lui une chose « respirante », un acte de vie ou une manière de vivre « vrai ».
Le poème, écrira-t-il encore, n'a qu'une seule qualité : « c'est d'être un miroir impitoyable... Il n'éclaire, n'éclaircit rien, ne donne ni ne prend, n'explique pas mais constate. Il épaissit le mystère du monde et l'énigme des émotions... »
Que peut-on espérer de plus pour le lecteur d'aujourd'hui si ce n'est de pénétrer un peu dans ce « cercle inquiet », d'y apprendre le dur métier de regarder ou d'écouter ?