On dit habituellement que la foi en la résurrection
n'est formulée dans l'Ancien Testament que dans
les écrits les plus tardifs et que l'idée de résurrection
est le fruit d'une réflexion récente.
À l'opposé, Jésus ressuscité s'étonne que ses disciples
soient lents à le reconnaître. Selon ses dires,
toute la Loi et les Prophètes éclairent sa résurrection.
Et si l'on prenait au sérieux ce que dit Jésus ? Et si
toute l'Écriture parlait bien de résurrection ?
L'auteur lit ici les Livres de Samuel en tant que
texte fondateur de l'histoire messianique. Une
quantité étonnante d'images, de scènes récurrentes,
de termes présents dans les Évangiles trouvent
en Samuel des racines profondes et repérables
: les femmes comme annonciatrices de la
vie, les itinéraires jalonnés de «tombeaux vides»,
les messies et leurs fils menacés de crucifixion, de
transpercement, les pierres qui roulent, etc.
L'auteur propose cette étude comme un «essai
biblique» : son enquête procède sans a priori
théologique, sans théorie herméneutique stricte
au départ. Elle prend le parti que l'exhortation à
lire les Écritures est possible, même pour ceux
qui, comme les pèlerins d'Emmaüs, ont du mal à
croire et n'ont pas de formation biblique spéciale.
Elle tente de faire droit au Nouveau Testament
quand il préconise la lecture de l'Ancien comme
source, horizon, référent, et aussi comme clé de
compréhension.