« Le logos esthétique atteste la présence d'une négativité vraiment autre par rapport aux cadres de la compréhension conceptuelle, de la représentation et de la raison. Ce logos incarné, sens commun esthétique qui précède, comme transcendantal, tout savoir déterminé, témoigne du fait que notre expérience originelle est essentiellement double : d'une part, expérience de l'être et de son anéantissement, d'autre part, expérience du surgissement de l'être à partir du néant et de son évanouissement dans le néant. »
La disparition de l'être dans la perte de ce qui nous est cher et l'apparition de l'être dans la naissance qui s'impose sur le néant, sont les événements, indissolublement entrelacés, dans lesquels le sens se révèle. Ce sont des événements qui peuvent être saisis grâce à l'expérience esthétique, qui se manifeste comme le lieu originel de la connaissance, une connaissance préservée sous la forme du secret. Grâce à un parcours qui traverse Las Meninas de Velâzquez, la théodicée de Leibniz, la pensée de Pareyson et de Urs von Balthasar, l'auteur étudie les potentialités de la connaissance du logos esthétique.