Au centre du livre, une ville accrochée au gris de la mer. Egalement gris l'ordre régnant, l'omniprésence du pouvoir qui depuis les <<événements>> maintient Aswerda dans une terreur immobile. Joris, brutalement arraché à son enfance, à la protection des murailles de livres de la librairie paternelle, commence sa dérive à travers une réalité qui s'effrite. Elenn, la première, le guide dans sa recherche de l'impossible unité, et grâce à elle Joris ouvre les yeux, peu à peu. Mais il reste à la lisière des choses, spectateur de l'existence des autres. Ana, elle, est au coeur de la vie ; elle est de ceux qui se battent pour redonner souffle au pays, ceux que la clandestinité forcée ne réduit pas au silence, ceux qui puisent dans l'oppression même une raison supplémentaire d'espérer. Aswerda étouffe sous ses cendres ; Ana et Joris y vivront une sorte de <