Ce jour-là, Algimantas Butkus, commissaire à la police criminelle de Vilnius, la cinquantaine fatiguée, était assis sur un banc devant sa maison. Il toussait beaucoup, ses dents bougeaient et, comme on était samedi, il devait rendre visite à son vieux père. Bref, son humeur n'était pas au beau fixe.
Il se dirigeait vers sa voiture quand son portable sonna : on avait trouvé le cadavre dénudé d'une jeune femme sur le mont des Trois-Croix. Sur le front de la victime, un oiseau mort. Ses seins mutilés, souillés par un mélange de sang et de lait... Et voilà qu'en plus un aigle avait été aperçu planant au-dessus de la scène de crime. Tout ça ne lui disait rien qui vaille. Un meurtrier ordinaire ne joue pas avec la police. Il tue et disparaît.
Butkus comprit alors qu'il devait s'attendre avec son équipe à de longues journées, peut-être à des semaines, des mois d'enquête. Et il se surprit à prier pour que ce ne soit pas le premier forfait d'un serial killer diabolique.
Dans ce page-turner redoutable ancré sur le sol lituanien avec l'ombre portée de la Russie toute proche, Jaroslav Melnik renouvelle et enrichit de façon époustouflante le roman policier, entre suspense et ésotérisme.