1954, la guerre d'Indochine touche à sa
fin. Dans un hôpital militaire français
de Hanoï, Mai, une jeune Annamite
qui aide les équipes médicales, croise
le regard de Yann, un soldat breton
blessé à la poitrine. C'est le coup de
foudre. La fougue, la candeur, la jeunesse
leur font croire qu'ils pourront
vivre librement leur passion. Mais le
père de Mai, juge influent, l'a promise
à un autre. Elle s'insurge, elle est bannie
de la famille...
À peine marié, Yann doit rejoindre les
bataillons de la cuvette de Diên Biên
Phu. Pluie, bombardements, boue,
corps-à-corps : c'est l'apocalypse. Après
la défaite, Yann n'est que l'un des milliers
de prisonniers condamnés aux
marches infernales vers les camps
d'internement. Mai est prête à tout
pour le tirer de l'abîme.
Dans une langue précise, poétique,
avec grâce et pudeur, Hoai Huong
Nguyen peint le Vietnam d'hier et un
amour, frêle esquif, qui affronte la violence
d'une guerre. L'histoire de Mai et
de Yann laisse percer la lumière des
humbles héros qui croient à la liberté
et à l'absolu malgré les vicissitudes de
l'Histoire.
Hoai Huong Nguyen, dont le prénom
signifie «se souvenir du pays», est née
en 1976, en France, de parents vietnamiens.
Détentrice d'un doctorat de
Lettres modernes portant sur «L'eau
dans la poésie de Paul Claudel et celle
de poètes chinois et japonais», elle est
actuellement enseignante.