Le " public " est tantôt admiratif devant les prouesses scientifiques, tantôt il est ce contre-pouvoir qui défie l'autorité des experts. L'opinion est perçue soit comme une masse amorphe, manipulable, soit comme une puissance souveraine. Tour à tour sérieuse ou aventureuse, menaçante ou rassurante, la science nous est présentée à la fois comme une autorité souveraine et comme une puissance critique face à l'autorité. Ce livre de référence retrace les moments forts de cette confrontation .
Allumons la télévision : qu'il s'agisse d'une catastrophe naturelle ou d'une grave épidémie animale, un expert est là pour éclairer l'opinion du public. D'un côté il y a ceux qui savent et, de l'autre, ceux qui ne savent pas et à qui on demande seulement de croire à ce que l'on dit être vrai. C'est ce clivage que ce livre met brillamment en cause.
L'opinion est perçue soit comme une masse amorphe, manipulable, soit comme une puissance absolue. Tout aussi contradictoires sont les images de la science : tour à tour sérieuse ou aventureuse, menaçante ou rassurante, la science nous est présentée à la fois comme une autorité absolue et comme une puissance de critique ou de rébellion contre l'autorité. Ces ambivalences ont des racines historiques qui remontent à la Grèce ancienne.
Ce livre retrace les moments forts de la confrontation entre science et public. Chaque figure de la science se dessine en regard d'une figure correspondante de l'opinion : de la science " populaire " d'un Auguste Comte au XIXe siècle à la science " citoyenne " des conférences de consensus actuelles, on est tenté de dire que " la science a l'opinion qu'elle mérite "...