Les Méditations de philosophie première ne sont ni un roman qu'on pourrait parcourir d'une traite, ni un objet scientifique qu'on pourrait mettre en pièces (ce que le commentaire universitaire a parfois tendance à oublier). On ne peut comprendre le texte qu'en épousant le mouvement de la pensée qui s'y déploie, quitte à le ponctuer de plusieurs stations, c'est-à-dire en lisant de manière méditative ce que Descartes a lui-même écrit de manière méditative. À l'effort méditatif de l'auteur doit ainsi répondre l'effort méditatif du lecteur.