L'oubli en droit des médias et de la communication
Étude des consécrations et des mises en oeuvre des formes juridiques de l'oubli en droit des médias et de la communication
Est-il possible, de nos jours, d'encore oublier ? Cette question peut paraître, de prime abord, peu pertinente. Pourtant, à l'heure du numérique, à l'ère du big data, la question est essentielle, tant l'hypermnésie est à notre portée grâce aux capacités quasiment illimitées de stockage des données et informations. Mais, voulons-nous vraiment tout retenir ? Doit-on accepter qu'internet permette le traitement sans limite de nos données personnelles et informations d'ordre privé ? Ne doit-on pas, compte tenu de ce nouveau contexte, (re)considérer les nécessités et les bienfaits de l'oubli ?
La mémoire humaine s'est externalisée. L'oubli doit en faire autant. Se métamorphoser. Et notamment, prendre la forme de mécanismes juridiques. Certes, c'est là faire appel à un oubli artificiel, imposé. Mais il répond à une mémoire désormais externalisée, artificielle elle-aussi.
Cet ouvrage décrypte les formes juridiques d'oubli et les différentes façons de les mettre en oeuvre, que cela soit notamment par un droit à l'anonymisation, un droit à l'effacement, ou un droit au déréférencement. Il s'appuie sur les développements juridiques les plus récents pour analyser ce qu'on appelle communément le(s) droit(s) à l'oubli.