Quatre jeunes gens traqués par la haine fratricide tâchent de
survivre dans la montagne, cachés dans les cavernes et les
bois. La guerre civile passe au fond de ce récit avec sa cohorte
de détresse, de violence et de mort. Mais au fond seulement.
L'histoire de ces hommes, de ces animaux nocturnes et
solitaires, est plutôt celle d'un mauvais rêve, celle d'un
voyage intérieur vers les sources mêmes du lyrisme et de la
transfiguration poétique du réel.
Loin de nous enfermer dans la nuit sans issue d'un maquis
condamné, le récit ouvre sur un autre monde, moins visible
et plus incarné à la fois, plus élémentaire et plus dense.