De 1865 à 1926, la Belgique, la France, la Grèce, l'Italie et la Suisse furent liées par un traité d'union monétaire qui soumettait chacun des associés à des règles communes d'émission et de circulation pour ses monnaies métalliques. Pendant les soixante années que dura cette expérience de souverainetés partagées, la convention initiale fut périodiquement renégociée en fonction des modifications de l'environnement, mais les monnaies de crédit restèrent toujours hors champ. L'ouvrage montre comment une institution supranationale édictant des règles collectives a pu se perpétuer en surplomb d'économies marchandes décentralisées et de frontières nationales. La situation monétaire d'aujourd'hui en Europe y fera parfois écho.