Dans de nombreux pays du Sud, l'informalité représente une nécessité pour des citoyens qui décident d'autogérer leurs lieux de vie et de travail. Dans les villes du Nord, les pratiques informelles s'imposent plutôt comme une tentative de réparer la ville qui a été abîmée, polluée, abandonnée, et de reconstituer un tissu urbain là où celui-ci a été voué à la démolition, ou à l'élaboration de projets contestés. Dans les deux cas, l'informalité peut être une source d'urbanité et de créativité qui favorise l'intégration et la sociabilité. Elle participe d'un nouveau récit urbain combinant nécessité, aspirations, désirs même, et parfois résistance, voire indiscipline. Ce livre nous invite à considérer que l'informalité peut s'avérer inspirante pour aborder certains problèmes de gouvernance auxquels les villes sont actuellement confrontées.