Depuis le 11 Septembre, l'Axe du Bien est en guerre,
au risque de la plus absurde inhumanité. C'est sur le
terrain du langage que Terry Jones contre-attaque,
dans la grande tradition satirique britannique : «Il y
a une chose, écrit-il, qui m'inquiète particulièrement
dans la "guerre au terrorisme" du président Bush : c'est
la grammaire. Comment livre-t-on une guerre contre
un substantif abstrait ? Comment le "terrorisme"
pourra-t-il capituler ? Les linguistes savent qu'il est
très compliqué d'obliger un substantif abstrait à se
rendre.»
Orwell écrivait dans 1984 qu'en matière de mots,
«moins le choix est étendu, moindre est la tentation
de réfléchir». Avec Ma guerre contre la guerre au
terrorisme, l'ancien Monty Python prouve qu'en
ces temps d'anxiété politique, l'humour, l'ironie
et la richesse d'une langue sont des antidotes
souverains contre le venin des spin doctors, ces
spécialistes du mensonge officiel. Un jubilatoire
exercice d'hygiène linguistique et civique.