Maladie d'Alzheimer, entre neurologie et psychologie
Vers un autre modèle ?
Beaucoup de bruits, de discours, d'intérêts aussi, de déclarations, gravitent autour de la maladie d'Alzheimer. C'est nouveau pour une affection reconnue avec beaucoup de prudence par Kraepelin en 1910, puis « murée » ou recouverte ensuite par un quasi silence de 70 ans.
Célébrée hier comme cause nationale, cette maladie qui touche 900 000 personnes est intégrée aujourd'hui dans une politique de santé publique interministérielle aux côtés d'autres affections neuroévolutives connues et moins connues du grand public.
La maladie d'Alzheimer « transgresse » les processus pathologiques, les cadres, que l'on a bien voulu, jusqu'ici, lui assigner. La guérison demeure lointaine et incertaine. Peut-on « enfermer » la maladie dans le seul champ de la neurologie, de la génétique, d'une neuropsychologie repensée, de la psychologie ?
Affection plurale et énigmatique dans ses causes, son modèle physiopathologique demande à être perfectionné, peut-être réinventé, au-delà de l'exclusivité d'un champ de savoir quel qu'il soit. La priorité immédiate, l'urgence, est de maintenir les personnes affectées par cette maladie chronique aux troubles fluctuants, et quel que soit son stade, dans l'humanité.