«On dit aussi qu'ils sont consciencieux, et cela est vrai en grande partie. En tous cas rouspéter, même sans changer les choses radicalement, c'est mieux que de ne rien faire, mieux que la passivité. C'est, je dirais, le premier acte révolutionnaire indispensable. Bien sûr, si ça râle toute la journée, tous les jours, tout le temps sans l'action, ça devient lassant, ennuyeux, et ça finit par devenir anti-révolutionnaire... Marie fait partie des premiers, les bons râleurs. Elle a dit une seule fois `je suis crevée' et elle est tout de suite passée à autre chose. Elle m'a embrassé comme on ne m'avait jamais embrassé, cette douceur qui se dégageait de ses lèvres ! Une chaleur m'envahissait.
Non, non, non ! On ne fait pas l'amour à cette heure-ci, m'a-t-elle dit.
C'est vrai, chaque chose en son temps au pays de Robespierre, me disait Basem.»