Je rêve qu'un jour, sur les rouges collines de Georgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu'un jour, l'État du Mississippi tout brûlant des feux de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice.
Je rêve...
Ce rêve d'un monde délivré des démons du racisme, le pasteur Martin Luther King, arrière-petit-fils d'esclave, l'a porté jusqu'à son dernier souffle. Le 4 avril 1968, une balle met fin à son combat pour les droits civiques. Il n'a pas quarante ans.
La biographie de Marie Agnès Combesque ne retrace pas seulement l'histoire d'un homme, porté par une foi profonde, au discours inspiré, devenu l'homme à abattre pour le FBI qui le traita comme un "ennemi de l'État". C'est aussi le récit du plus grand mouvement politique et social que l'Amérique ait connu au xxe siècle. En 1964, le président L.B. Johnson signe le CivilRights Act, qui rend illégale la ségrégation aux États-Unis, et en 1965 les Noirs américains obtiennent enfin le droit de vote.
Mais pour obtenir cette victoire, il aura fallu vaincre la résistance du Sud raciste et de l'État fédéral, subir la terreur des attentats terroristes qui jalonnent une lutte pour l'égalité que Martin Luther King voulait animée par l'idéologie de la non-violence. L'histoire d'un rêve, et l'exemple d'un engagement qui suscite respect et admiration.