Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, de Sétif
(mai-juin 1945) à Madagascar (1947), d'Haiphong (1946) à
la Côte-d'Ivoire (1949-1950) et à Casablanca (1947), l'armée
française a massacré des dizaines de milliers d'hommes et
de femmes dont le seul tort était de revendiquer plus de
libertés ou l'indépendance. Ce sont ces pages sanglantes
de l'histoire de France, méconnues, voire effacées,
qu'Yves Benot retrace dans ce livre.
Mobilisant l'ensemble des documents disponibles, il
montre comment et pourquoi les gouvernements de la
IVe République, bien peu soucieux du respect de la légalité
républicaine, ont choisi la voie de la répression sauvage
pour préserver la cohésion de l'Empire français. Et il analyse
aussi les débats auxquels cette politique a donné lieu
en France même, en mettant en lumière l'opposition de
certains intellectuels, de ceux des clercs qui n'ont pas
trahi, comme Jean-Paul Sartre ou Paul Ricoeur.
«Ce livre impose une réflexion sur les ambiguïtés et les silences
de l'histoire officielle.»
Le Monde diplomatique
«Yves Benot accomplit une plongée en solitaire, courageuse,
dans la sombre histoire coloniale française.»
La Quinzaine littéraire