Il y a la mémoire, au féminin, personnelle ou collective, et les mémoires, masculin pluriel, livrés par un personnage, célèbre ou inconnu. Entre les deux quels rapports ? Les seconds se nourrissent de la première... mais l'arrangent à leur façon. L'authenticité de la mémoire est altérée par l'oubli, alors que, pour sa part, le mémorialiste peut enjoliver à sa guise. Mémoire vraie contre mémoires faux ? Pour en juger, cet essai prélude par un récit personnel dans lequel l'auteur tente de restituer une vérité sur ce qu'a représenté dans sa vie l'empreinte des guerres qu'il a traversées.
En contrepoint, il interroge à partir d'un cas exceptionnel les « vrais faux » mémoires de Fouché, la partie adverse. Suit la mémoire bien menacée de la Révolution française, enchaînant sur celle des villes, Aix ou Arles, ou la fortune historique d'un opéra de Mozart, pour finir ou presque sur le rapport de la mémoire à la mort en passant par l'oubli, mais pourquoi pas aussi à l'amour ?