Le Merlin de Robert de Boron est cette partie du cycle arthurien qui précède immédiatement le Lancelot. Merlin, fils d'un incube et d'une vierge, a favorisé les amours d'Igeme et d'Uter, d'où naîtra Arthur, et c'est Merlin qui fit fonder la Table Ronde avec son siège périlleux.
Le texte nous est parvenu de manière fragmentaire sous la forme de 504 vers et dans une translation en prose du XIIIe siècle, dont Alexandre Micha, grand spécialiste des romans arthuriens en prose, procure la première édition critique moderne, rendant honneur à la prose fluide et intelligente de Robert de Boron.
L'édition se fonde sur le manuscrit fr. 747 (A) de la Bibliothèque nationale de France, le moins fautif, le plus cohérent peut-être, en notant toutes les variantes.