Mes Carnets du Bassin D'Arcachon au Cap-Ferret
Vous avez sûrement mieux à faire qu'acheter un livre de dessins de Guibillon. Guibillon, Jacques Guibillon, un illustre inconnu. Et vieux en plus. Et ce n'est pas parce qu'il collabore à La Dépêche du Bassin depuis huit ans et demi qu'il faut compter sur un texte de complaisance. Non, franchement, on vit très bien sans les dessins de Guibillon. On vit aussi très bien avec. Il saisit en quelques coups de crayon-pinceau la beauté d'un paysage. Ce sont d'abord de petites touches d'encre noire, des virgules comme des parenthèses. Et, peu à peu, se révèle un instantané, un instant tanné au soleil du Bassin d'Arcachon. Vient la couleur, viennent les couleurs, toujours légères, toujours subtiles. Fragiles. Comme le Bassin. Ceux qui habitent ici se retrouveront sûrement dans ces dessins. Guibillon, Jacques Guibillon. Peut-être l'entendrez-vous rire en découvrant ses dessins, peut-être saisirez-vous la légère fêlure du bel édifice, la petite mais profonde douleur qui transforme un homme en artiste.