« Vendredi 16 juin 1933, vers dix heures et demie du soir, Haïm Arlozorov, chef de la section politique de l'Agence juive, fut tué d'une balle pendant qu'il se promenait avec sa femme Sima sur la plage de Tel-Aviv. Il décéda peu après minuit à l'hôpital Hadassah. Ayant achevé une tournée de deux mois en Europe, il était rentré l'avant-veille à Jérusalem. »
Un voyage ponctué de mystères que le narrateur, Israélien émigré d'Union soviétique, tente de reconstituer au cours d'une enquête où il donne successivement la parole à la veuve, aux experts, aux juges, aux témoins... Un kaléidoscope de versions également convaincantes. Arlozorov fut-il tué par des Arabes ? des Juifs du Betar ? les services secrets britanniques ?
Mais voilà que le journal intime, récemment retrouvé, d'une jeune fille allemande dont le lecteur sera peut-être surpris de découvrir l'identité, jette une nouvelle lumière sur l'affaire. Les Allemands et les Soviétiques avaient, eux aussi, toutes les raisons de vouloir se débarrasser d'Arlozorov. Ou peut-être s'agit-il simplement d'un crime passionnel ? À mesure que l'enquête progresse, le lecteur s'enfonce dans le labyrinthe des variantes. C'est alors qu'une dernière déposition, celle du narrateur lui-même, livre la clé de l'énigme : celui-ci la détenait depuis le début sans le savoir.