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El miedo al negro en Cuba causó, durante la mayor parte del siglo XIX, un enorme desasosiego entre la población blanca, atemorizada ante la posibilidad de que los miles de esclavos africanos que había en la isla se sublevaran y acabaran con ellos, tal y como había sucedido durante la Revolución Haitiana (1791-1804) en la vecina isla de Saint-Domingue, que supuso la abolición de la esclavitud y la proclamación de la República de Haití. En Cuba, el alzamiento de esclavos más famoso durante el siglo XIX fue el protagonizado por José Antonio Aponte en 1812, a quien incluso se le incautaron dibujos alegóricos inspirados en los líderes haitianos. Este libro destaca cómo, junto con el temor de que se produjera una rebelión de esclavos semejante a la de Haití, se originaron otras fobias en Cuba que incidieron en la manera en que los letrados se refirieron a la esclavitud, a la raza africana y a la cultura criolla en general. Tales temores sirvieron como concepto básico para construir la nación., en la medida en que estos letrados fueron excluyendo rasgos en la cultura criolla que se distanciaban de la de los negros y el África "salvaje". Esta discriminación de rasgos tenía como objetivo preservar la cultura blanca criolla y responde a una negación de la heterogeneidad. Dichas fobias se expresan en las imágenes de abyección y rechazo de los africanos y se originan con el proceso de modernización de la industria azucarera cubana, donde, junto con la mezcla racial, aparecen conceptos básicos como la higiene, la medicina y las leyes que regulaban la convivencia de ambas razas.