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«Cuántas veces os lo habré de repetir: No hay arte sin diversión», afirmaba Enzensberger en uno de sus poemas. Es ésta una máxima a la que también sigue fiel en Migajas políticas; evidentemente, no considera el ensayo como un docto ejercicio académico, sino como forma artístico-literaria.Los temas de Enzensberger abarcan desde la lucha cotidiana por la vivienda hasta las fantasías del fin del mundo que proliferan tanto en Alemania como en otros países, y desde el malestar común en la escuela hasta las catastróficas perspectivas del Tercer Mundo. Economía de crisis, Estado-vigilante, eurocentrismo, ingobernabilidad: he aquí unos temas grandes, serios, difíciles… ¿Pero obliga ello a tratarlos con el tono exaltado del predicador o bien en el escueto del experto?No es tal, ciertamente, la «manera» de Enzensberger, quien realiza una irónica crítica en todas direcciones, a menudo a contrapelo de los clichés de izquierdas, sin ingenuos optimismos ni anteojeras. No nos hallamos aquí ante el monólogo del dogmático, ni ante el tartamudeo del politólogo. En ensayo, al ser la más libres de las formas en prosa, puede permitirse muchas osadías. Es al mismo tiempo carta y montaje, talkshow y diario, diálogo y apología; puede razonar, pelear en varios frentes, exponer hallazgos, inventar historias.Migajas políticas confirma la extrema lucidez de un ensayista y poeta cuya obra es bien conocida en España.