Miracle en bohême
Un fait divers survenu dans les années 1950 dans une petite église de Bohême sert de point de départ à cette fresque : la statue d'un saint a bougé en plein milieu du sermon dominical. Les paysans, restés attachés au catholicisme, crient aussitôt au miracle. En fait il s'agit d'une provocation policière destinée à évincer un curé par trop populaire : accusé d'avoir lui-même fabriqué ce « miracle », celui-ci sera torturé avant de disparaître dans les geôles staliniennes.
Partant de là, le romancier nous conduit dans les milieux politiques et intellectuels de la capitale, procède à une véritable radiographie des leurres et des lâchetés des puissants d'hier ou de demain, sans oublier pourtant certains « militants de base » qui luttent patiemment pour un monde meilleur auquel ils veulent croire, Miracle en Bohême vient clore la trilogie dont Les Lâches et L'Escadron blindé constituent les deux premiers volets. Après avoir montré l'ambiguïté d'une « Libération » où les troupes soviétiques venaient se substituer à l'occupant allemand, puis retracé les mésaventures d'un brave Chvéïk conscrit de l'armée communiste, Josef (...)kvorecký raconte ici les déboires du « simple citoyen » au long de cinquante ans d'une histoire par trop mouvementée.