Qu'est-ce qui a bougé, en Amérique, entre 1982 et 2009 ?
Avec sensibilité, avec humour, et non sans cruauté, Jay McInerney
fait le portrait d'une génération qui avait voulu changer le monde et
qui se retrouve, trente ans plus tard, prise au piège de ses propres
contradictions.
Jay McInerney va vite, très vite, sa plume capte les frémissements
les plus ténus, ceux qui, justement, définissent le climat d'une
époque, sa vie encore secrète. Il excelle dans le croquis à main
levée, le détail cru, la phrase notée au vol. Lorsqu'il décrit un trader
cocaïnomane ou une gosse de riche déprimée, il les invente au fur
et à mesure qu'il les dessine, et nous les voyons pour la première
fois, avant qu'ils ne se figent en clichés.
En regroupant en un seul volume toutes les nouvelles
- ou presque - qu'il a publiées, l'auteur de La Belle Vie rend
hommage à celui qui fut autrefois son mentor : Raymond Carver,
maître incontesté de la short story. En 1982, encouragé par
Carver, Jay McInerney écrit une histoire dédiée aux nuits blanches,
comme la poudre dont son héros semble ne jamais se lasser,
et qui deviendra plus tard le premier chapitre de Bright Lights,
Big City... La suite appartient à la légende.