Mon île est une absente...
Mon île est une absente, recueil nourri par l'exil, a été écrit comme une suite d'errances et d'absences répétées. C'est aussi un témoignage vivant, la version lyrique d'une double souffrance face à l'éloignement douloureusement vécu et l'horreur d'un séisme qui renverse l'île du poète ; un chant murmuré dans une langue d'éclats, de brisures, d'abîme, mais aussi de rédemption et de salut ; un long ruban de solitude qui se déroule lentement, transpercé ici et là par le désespoir.
Ce texte est une véritable dislocation des mots, une aube entre chant et silence. Le cri, à la limite de l'infini, échappé des lèvres ouvertes à tous les vents de l'espoir d'un exilé solitaire qui fuit l'obscur et qui conjugue son présent entre nostalgie et regret pour que jamais le tragique absolu de sa terre ne soit jeté dans l'oubli.