Monde de la vie : ego et communauté
Ego et communauté. Au contraire de la position défendue par la plupart des interprètes de Husserl qui, au nom de l'intersubjectivité, lui reprochent de suivre une « voie cartésienne » et d'accorder un privilège à l'ego cogito, il s'agit de montrer que cette critique n'est pas fondée : le primat méthodologique de l'ego est au contraire une condition nécessaire pour constituer la communauté intersubjective, et éviter de subordonner l'individualité vivante à une « transcendance » anonyme. L'enjeu est de comprendre la crise des temps modernes comme celle d'un monde aliéné qui s'est fondé sur l'oubli de la vie, mais aussi sur le déni du pouvoir constituant de l'ego et la répression de toute subjectivité.