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Croiser les trajectoires du rêve, de l'histoire politique et de la vie sociale au XIXe siècle, c'est découvrir une image obsédante : celle de la Femme Madone. Fantasmes individuels et fantasmes collectifs se rejoignent pour faire de la Mère – figure féminine par excellence – une idole, et le principe, la matrice même, de toute religion. Mais le XIXe, siècle catholique s'il en fut, va fondre cette image initiale dans le culte grandissant de la Vierge Marie, dévoyant ainsi la figure de liberté qu'avait célébrée si bruyamment l'époque de la Révolution française. Qui plus est, la croisade qui va se développer avec tant de force en Europe en faveur de l'Immaculée, gère un système social de plus en plus ancré dans l'idée même de servitude et de dépendance de classe : on glissera peu à peu vers une zone trouble où la figure féminine, devenue icône, éveille l'inceste. La liberté se réfugie alors dans la fière rébellion des premières femmes socialistes et, plus encore, dans l'espace imaginaire des écrivains romantiques. Ratifiant notre condition d'errance et d'exil, posant le terme du désir comme éternellement fuyant dans son altérité, la poésie, féminin suprême, campe – de Novalis à Wagner – sur les terres brûlées de la métaphore. Ainsi, parallèlement au combat d'icônes auquel se livrent le politique et le religieux – le socialisme s'attachant chaque jour davantage aux traits qui individualisent la femme, tandis que l'Église catholique déploie la grande figure mythique de la Vierge -, la littérature européenne (de Goethe à Nietzsche, en passant par Jean Paul, Nerval ou Baudelaire) va produire quelques rêves somptueux et lourds dont il est souligné ici que nous, femmes et hommes du XXe siècle finissant, ne sommes pas si éloignés qu'on voudrait quelquefois le faire croire.