Penser la musique à travers ses rapports problématiques avec le mouvement surréaliste, tel est le propos du présent ouvrage. Ce détour est une manière de « faire parler » un choix de compositions qu'il met par là à distance, le cas échéant, du néoclassicisme. Mais celles-ci contribuent inversement à montrer la fécondité d'une aventure de l'esprit qui, non contente de tirer son nom de la qualification donnée par Apollinaire à une oeuvre dans laquelle la musique prend part - Parade (1917) d'Erik Satie -, est toujours agissante en tant que « centre et absence » du Marteau sans maître (1955) de Pierre Boulez et au-delà.