Et si l'histoire de Naissance d'une passion était celle d'un unique et premier regard ? Celui que jette Axel à sa cousine Mariane, dans le bois des Fées. Ce regard va décider de tout son destin. En 1946, Axel est encore dans le ventre de sa mère d'où il affirme avoir un point de vue très dégagé sur le monde qui l'entoure, la villa Providence au bord de la mer à Royan et la famille au sein de laquelle il s'apprête à naître.
Toute son enfance, il ne cessera de désirer Mariane et de s'opposer à Bayard, le frère aîné et ténébreux de celle-ci, ainsi qu'à tout ce qui fera obstacle à un aussi coupable amour. Heureusement, Axel a quelques alliés : un ours en peluche médium, le Baron rouge, un cousin aussi ambigu que son double prénom, Pierre-et-Paul. Et un grand-père, Alexandre, filou et solennel, qui dénonce le déclin de la France, l'oubli de Montaigne et la traîtrise des vins de Bourgogne.
La seule immoralité d'un tel bonheur est que cet amour interdit ne pâlira pas, ne reculera pas devant le temps et que, des jeunes années de Providence au parc d'Effondré, vingt ans plus tard, ni Mariane ni Axel n'y renonceront, ne s'y habitueront.